C’est quoi… la blockchain ?

C'est quoi la blockchain ?

Avez-vous entendu parler du Bitcoin ou de l’Ethereum ? La blockchain est la technologie au centre de ces cryptomonnaies, mais pas que !  Elle est considérée comme aussi prometteuse qu’internet, pourtant, ces protocoles sont encore grandement incompris. Alors, qu’est-ce que la blockchain ? Comment fonctionne-t-elle ? En quoi est-ce une révolution ?

La blockchain pour les nuls

La blockchain est une technologie décentralisée (les informations sont répliquées sur différents serveurs à travers le monde) où chaque information déposée ne peut être modifié ni supprimé. L’intégrité des informations est auto-régulé par le protocole blockchain et n’a pas de besoin de tiers de confiances externes, c’est un système de confiance partagée.

Pour faire simple, internet a amené le monde de l’information, la blockchain celui des transactions et des échanges sans tiers de confiance privé ou étatique. On bascule d’un tiers de confiance vers un confiance partagé.

Comment fonctionne la blockchain ?

Publiques vs Permissives vs Privée

La technologie blockchain est aussi vaste que le monde automobile. Il n’existe pas une Blockchain tout comme il n’existe pas une voiture. Il en existe différents types pour différents usages.

La plus connu : bitcoin est ce que l’on appelle une blockchain publique, tout le monde peu interagir avec, sans aucune autorisation préalable. L’idée du bitcoin est de fournir une confiance dans les échanges monétaire basé sur la cryptographie et non dans une confiance étatique. Le Bitcoin fonctionne depuis 10 ans sans jamais n’avoir été piraté.

Les blockchains permissives sont les grandes favorites parmi les entreprises. Pour cause, son fonctionnement est très proche d’une blockchain publique mais permet un contrôle sur la lecture, l’accès et l’écriture des données. C’est un écosystème fermé entre différent acteurs ; fournisseurs, usines, clients finaux… Ensemble ils décident les droits de chacun et s’auto-régule dans un système de confiance partagée.

Une blockchain privée est contrôlée par une seule entité puisqu’elle est l’unique acteur à pouvoir valider les informations. Cela ressemble à un Google Doc avec un accès autorisant les commentaires ; vous pouvez faire vos remarques si vous y êtes autorisé mais elles sont validées ou non par le créateur du document. La confiance est de nouveau entre les mains d’un organe de contrôle.

La gouvernance

La gouvernance représente les conditions de fonctionnement d’une blockchain. Ce sont les règles du jeu. On y défini les comportements qui sont autorisées et ceux qui ne le sont pas.

Pour reprendre l’exemple de notre voiture, faut-il de l’essence ou du diesel ? Est-ce que j’ai besoin d’un permis pour la conduire ? Quelle pression pour mes pneus ? Autant de questions que l’on retrouve dans la blockchain.

Par exemple, le bitcoin récompense les serveurs de son réseau. Ce montant est prédéfini. Personne ne peut transgresser cette règle.

Le consensus

Le stockage de l’information au sein d’une base de données partagée présente des avantages évidents mais aussi des défis. Pour pouvoir intégrer et valider les données sans intermédiaire de confiance, les acteurs du réseau doivent se mettre d’accord ; c’est ce qu’on appelle le consensus.

C’est le moteur de notre voiture et certains sont plus adaptés que d’autres. On ne met pas un moteur de Twingo dans un 4×4.

La preuve de travail (PoW) et la preuve d’enjeu (PoS) sont les 2 méthodes de consensus les plus populaires. Leur fonctionnement diffère et apporte des avantages et inconvénients propres à chacun.

La preuve de travail – utilisée par le Bitcoin – est une course à la résolution d’un puzzle mathématique nécessitant beaucoup d’énergie pour pouvoir gagner. Le gagnant place les données dans la blockchain et est récompensé s’il remplit sa mission sans tricher. Si ce gagnant décide d’être malhonnête alors il réalise une perte financière. En effet, il n’est pas récompensé et a dépensé de l’argent pour l’électricité.

Quelques exemples

La blockchain est une véritable révolution dans la manière de concevoir l’économie. Que ce soit pour améliorer la traçabilité, automatiser des processus, ou protéger un document grâce à l’horodatage, la blockchain permet de créer de la valeur ajoutée pour les utilisateurs. Réjouissez-vous, aucun secteur n’est en reste ! Pour visualiser l’impact de cette technologie, nous avons sélectionné 2 tendances fortes dans ce nouveau monde.

Les smart contracts

Les smart contracts, ou contrats intelligents en français, sont des contrats sur la blockchain qui s’auto-exécutent lorsque certaines conditions prédéfinies sont remplies. Ces morceaux de code ont le potentiel d’automatiser les processus des entreprises pour gagner en efficacité tout en réduisant les coûts. Dernièrement, Axa s’est lancé dans l’aventure avec son assurance automatique pour les retards en avion.

Plus besoin de fournir la preuve du retard ou d’attendre plusieurs semaines avant de recevoir son remboursement. Avec cette solution, les utilisateurs sont remboursés avant même que l’avion n’atterrisse. Pour ce faire, le contrat est connecté aux bases de données du trafic aérien mondial et vérifie l’heure de décollage des avions.

La finance décentralisée

La finance décentralisée plus connu sous le nom de DeFi mélange le monde de la finance à celui des blockchains publiques. Elle porte sur l’amélioration des produits existants et la création de nouveaux business model grâce à cette nouvelle technologie. Les implications seront fortes, tant pour les marchés développés que pour les marchés émergents.

  • Les marchés développés pourront jouir d’un plus grand choix, d’une réduction des frais de transaction, et d’une plus grande liquidité des actifs financiers.
  • Les marchés émergents profiteront de services bancaires auxquelles ils n’avaient pas accès. Aujourd’hui, environ 1,7 milliard d’adultes ne bénéficient toujours pas d’un véritable système financier. Sans ces services alternatifs, ils ne peuvent pas participer à l’économie mondiale.

Bien qu’il reste encore certaines questions à élucider notamment sur le plan juridique, il ne s’agit plus de savoir si cette technologie tiendra ses promesses. La révolution blockchain est bien en marche et ne risque pas de s’arrêter tout de suite.

 

Article réalisé en collaboration avec Blockchain Agency – agence en conseil et développement de blockchain